jeudi 11 novembre 2021

Stage artif à Villanova de Meia

 Le 6-7 novembre, l'équipe se retrouve à Villlanova de Meia pour apprendre les bases de l'escalade artificielle avec un maître en la matière : Julien Lacrampe !

Alors que Sophie et Angélique, arrivées le vendredi soir et ayant dormi une première nuit à la belle, sont déjà au courant des températures glaciales et de la légère brise qui souffle, le gros des troupes tire un peu la tronche en se garant et n'ose pas tellement ouvrir les portières de l'auto car le thermomètre annonce un petit 5 degrés... 

A l'équipe Occitanie, ils nous ont prévenu : l'artif c'est beaucoup de bricolage et parfois pas mal d'attente. Tu peux mettre 2h à faire une longueur, si ça se passe bien!

 Mais Julien et Coco sont déjà là et affichent un grand sourire témoin d'une motivation sans faille ! Booon ok on empile nos doudounes et on arrive. En vrai, on a toutes bien envie de découvrir tout ça et puis le soleil arrive!


La journée commence par un bon topo sur le matériel utilisable en escalade artificielle : cornières, bong, coins de bois, ficellous, étriers, crochets, marteau, chaîne à dépitonner... La bâche étalée au sol a disparu sous un tas de truc en tout genre qu'il va falloir fourer dans la roche pour avancer. Ce qui nous intrigue le plus ce sont peut-être les petits plombs que Julien a fabriqué lui-même à partir d'un vieux bout de tuyau. Démonstration obligatoire ! Julien en frappe un pour le faire chauffer puis le tape contre un petit creux de falaise jusqu'à ce qu'il en prenne la forme et voilà! c'est "béton"! Le truc fait FLIPPER !!! Mais en fait ça tient juste ce qu'il faut... peut-être...


Il a pris de quoi en fabriquer d'autre pendant la journée car il lui en faut 25 pour une voie qu'il a repérée pour son prochain week-end. On n'ose pas trop imaginer le projet !

Nous on va commencer par une petite école d'artif tranquillou bilou sur des premières longueurs au secteur du Pilar del Segre. Nouvelle démonstration de Juju, qui nous explique la technique de progression. Bon bah tu plantes un premier truc pas trop haut. Tu le doubles si t'es pas sûr. Tu montes dessus. T'en plantes un plus haut. T'y mets ton étrier, tu testes, puis t'y mets ta longe, puis tu remontes dessus. T'y mets ton crochet. Puis tu recommences! à ce stade et vu la qualité du rocher de la voie de démo, pour nous, ça fait toujours FLIPPER! 

Mais voilà venu le moment de s'y mettre. "Je t'assure?" "Non non après toi" "Non vas-y t'inquiète".  Passées ces politesses et nos hésitations, nous nous équipons et partons dans des premières longueurs. Les marteaux ne tardent pas à frapper de toutes part. On place des cornières, on cale du bois ici ou là, des bong ET du bois quand vraiment les trous sont trop élargis par le temps et les écoles d'artif qui se sont succédées sur le spot. Parfois on peut caler un bon friend qui fait plaisir. Tout d'un coup un friend ça paraît béton! Le plus difficile est sans doute de juger soi-même de la qualité d'un piton qu'on vient de planter. 



 
La journée se passe comme ça, le soleil est venu nous réchauffer, on a enlevé les doudounes, la vue est superbe. Face à nous on peut voir le Roca del Arcs où il y a vraiment des millions de voies. De quoi nous motiver à coup sûr. Il faut déjà déséquiper, sous la lumière orangée du soleil couchant d'automne. Et là c'est encore une autre paire de manches. Y'a certains pitons et bong qui viennent mieux que d'autres! Mais pas question de laisser quoi que ce soit en place alors on s'acharne un peu et ça finit par sortir... quitte à finir à la frontale !





Direction le bar dont Coco nous parle depuis déjà quelques heures: c'est qu'elle y tient à la cana con lemon et aux patatas bravas

 

On file ensuite au bivouac pour un repas des plus diététiques : saucisson et brandade de morue en entrée, saucisses en plat, chocolat et liqueur en dessert. Ouai on essaiera de penser à quelques petits légumes pour la prochaine fois tout de même. 

Le dimanche programme un peu différent :  journée manip' de cordes pour l'équipe. Le départ pour l'Ouganda approchant à grand pas, nous voulons quand même être au clair sur le secours en crevasse. Là-bas nous ne pourrons compter que sur nous-même alors c'est un impératif. Top conditions pour s'exercer : une poutre IPN sous un porche au bivouac. Nickeeeel. Julien nous fait pleins de démonstrations, claires et efficaces, puis nous nous exerçons en suivant. La scène doit être assez loufoque vu de l'extérieur. Des nanas qui pratiquent le secours crevasse en T-shirt au soleil sur un replat caillouteux. La "victime" qui demande à ce qu'on lui passe la bouteille de Chianti pour tenir bon (j'ai nommé Sophie Martin ^^ ) pendant que Laura installe un marineur double. Y'a plus qu'à transposer ça en conditions réelles (enfin non justement, si possible autant éviter). 

 


 

 De la part de toute l'équipe : merci à nos encadrants, Julien, Coralie et Sophie, pour la patience et la transmission sur ce week-end riche en apprentissages !